PÉDAGOGIE?
QUELLE
La pédagogie est inductive et le chemin se réalise en co-construction.
On pourrait parler d’un cadre, mais ici, il prend la forme d’un cercle qui contient chaque participant en offrant un climat de bienveillance et de sécurité pour une véritable démarche de développement personnel. Dans cette bulle, de nombreuses interactions sont vécues et permettent une compréhension de la diversité humaine. Progressivement, le groupe donne à chacun·e la possibilité d’élargir sa conscience tout en nourrissant la dynamique collective.
Chaque participant·e évolue à son rythme et est seul·e à pouvoir se reconnaître à chaque étape du processus. L’éthique de l’institut garantit que les formateurs observent, questionnent, répondent aux questions, donnent un feedback… tout en laissant la personne libre de se positionner.
EN CONSCIENCE
S'OBSERVER
Admettons-le, nous vivons la plupart du temps en mode automatique. C’est complètement normal: les automatismes sont le fruit de nombreux apprentissages, ils nous ont permis de grandir, de nous construire... et de gagner beaucoup de temps et d’énergie! Mais ils nous endorment et peuvent nous faire perdre la conscience de nos réactions intérieures et extérieures. S’éveiller à soi est le cœur de la démarche. Apprendre à s’observer avec neutralité et bienveillance. Se voir, ouvrir sa conscience sur ses côtés lumineux et à ses côtés sombres pour évoluer vers une meilleure version de soi.
Le souci est que nous sommes mal équipés pour nous percevoir nous-mêmes: chaque fois que nous entendons notre voix enregistrée, elle nous parait étrange. Se reconnaitre peut s’avérer confrontant, effrayant, rassurant ou soulageant… C’est toujours une rencontre qui ne nous laisse pas indifférent·e et qui nous fait cheminer. L’auto-observation est pratiquée de nombreuses manières tout au long du parcours. La conscientisation des uns renforce et soutient celle des autres.
Un effet secondaire positif de cette pratique s’invite dans le quotidien en dehors des formations. Quand nous nous prenons en "flagrant délit de réaction automatique", nous nous éveillons à nous-même et aux autres.
AVEC LE CORPS, LE CŒUR ET LA TÊTE
APPRENDRE
En résonnance avec le modèle de l’ennéagramme, les 3 centres sont pleinement mobilisés dans la démarche.
Par le corps, nous vivons les choses physiquement. À travers des expériences, des exercices, des mouvements, les perceptions sensorielles nous renseignent sur notre énergie naturelle.
Par le cœur, nous nous ouvrons au ressenti. Nous apprenons à le laisser s’exprimer. Les émotions sont accueillies, partagées, écoutées, reconnues.
Par la tête, nous observons, questionnons, mettons du sens et des mots, comprenons.
En formation, nous passons de l’un à l’autre, pour d’intégrer petit à petit une meilleure connaissance du modèle tout en apprenant à observer l’humain d’une nouvelle manière, plus juste et bienveillante. Cette approche pédagogique, loin d’une transmission purement théorique du modèle, vient même déstabiliser, questionner les représentations sur soi-même. Elle apporte un sens nouveau sur le contenu des livres pour amener chacun·e, à son rythme, à une compréhension intégrée du modèle.
ENTRER DANS LA
DYNAMIQUE TENSIONNELLE
L’ennéagramme est un modèle profond, multidimensionnel et dynamique. Le réduire à une description de profils serait le dénaturer et l’éloigner de sa vocation première, qui est de permettre à chacun·e de s’observer et de s’élever.
Derrière chaque réaction, le modèle ne nous montre pas des traits de personnalité, mais des processus, sous-tendus par des besoins profonds. Les processus sont une recherche d’équilibre entre des attitudes contraires soutenues par le même besoin.
Par exemple, une personne conciliante a besoin de sentir que la vie autour d’elle est paisible et sans rupture. Il est quasi impossible de se disputer avec elle: involontairement, elle crée de l’harmonie. Confrontée à un désaccord, elle a naturellement tendance à s’effacer, ne pas exprimer ce qu’elle vit, ce qui peut avoir pour conséquence d’envenimer la situation et de réveiller sa colère intérieure. Elle vit alors une tension intérieure entre s’oublier pour garder la paix et s’affirmer au risque du conflit.
C’est en traversant nos tensions que nous regagnons de la liberté par rapport à nos réactions automatiques et que nous nous élevons en conscience.